1 juin 2018

Maurice Bonnet et la photographie en relief

MAURICE BONNET ET LA PHOTOGRAPHIE EN RELIEF

ARCHIVES, photographies,objets techniques d’une famille de photographes inventifs,Félix, André, Maurice… c’est un web documentaire et c’est disponible sur reliephographie.com !  Vous  y êtes !

BONNET MAURICE dans les pas d’une idée de Gabriel Lippmann(1908) a consacré sa vie aux réseaux lenticulaires. Les traces de son travail sur ces systèmes optiques constituent quelques fonds : Musée Carnavalet (Paris), Musée Nicéphore Nièpce (Chalon sur Saône), Musée des Arts polytechniques (Moscou)…

CE CHERCHEUR à qui l’on doit des images 3D auto-stéréoscopiques de qualité ainsi que diverses curiosités en matière d’imagerie photographique en relief, est entré dans le Transmedia !

DÉCOUVREZ cette aventure à partir de ses archives. En parlant elles deviennent les héroines d’une autre aventure, celle de la transmission. Des stagiaires de la formation professionnelle pour adulte des métiers du cinéma (ACT Toulouse) en ont fait un film pour tout public.

Quelques repères chronologiques.

1920, au milieu de la décennie à Montmartre, premiers travaux de Maurice Bonnet pour l’obtention du relief…

1934il est admis à la Société Astronomique de France et au concours Lépine, la médaille de vermeil attribuée à son image en relief le fait remarquer… de… son futur partenaire…

1936, naissance de leur société «Reliéphographie», les investissements commencent. Prise de brevets et fabrication des tours à graver, fabrication des réseaux et de plusieurs types d’appareils de prise de vue dont le plus connu est l’OP3000. Ils seront vendus un peu partout dans le monde, un certain nombre sont aux U.S.A…

1942 et après, avenue des Champs Elysées l’exploitation de la « Photographie En Relief» bat son plein…

1950, Maurice Bonnet quitte la Reliéphographie, crée Optique et Mécanique de Précision. Le projet est : la photographie aérienne en relief ! Il travaille sur commande pour le Ministère de l’Air à construire un tour à graver plus perfectionné que les précédents ainsi qu’une machine prototype pour gaufrer du film émulsionné en continu…

1960, les prototypes achevés, l’expérimentation est abandonnée par le Staé. Le matériel et son inventeur entrent au CNRS, c’est la poursuite de la recherche pour de nouvelles applications. La photographie en relief à vision directe reprend avec les OP3000, un est dédié à la macrophotographie, succès au Palais de la Découverte

1968, pour l’ANVAR associé au CNRS, le Laboratoire du Film Gaufré devient un lieu expérimental pour une nouvelle économie de l’innovation. Il doit améliorer ses processus de production en vue de valoriser financièrement ses recherches. Une commercialisation de la photographie en relief avec des licenciés se met en place…

1980 et après, au sein du CNRS Maurice Bonnet continue de communiquer sa passion pour le « relief » à des laboratoires partenaires. Grâce à son expérience il réalise avec leurs équipes des premières mondiales en réseau lenticulaire. Après la macrophotographie en relief, le film gaufré aérien, le microfilm à images multiples, ce sera le relief au microscope électronique à balayage ainsi que la première image virtuelle en relief générée par ordinateur Le laboratoire cesse son activité au début de la décennie 1990. Du matériel et quelques images seront sauvés.

1994, après avoir vécu dans le Tarn, dont 3 années à Rabastens, Maurice Bonnet quitte le monde et son relief…

2018, le film de 45 minutes en 12 vidéos et bonus vous introduit pour un survol de cette histoire 100 % archives ! Elle croise la grande Histoire et celle des techniques du XX°siècle en France et dans le monde entier…

Quelques références bibliographiquessa filmographie.

  • Raymond Lécuyer, Histoire de la Photographie, S.N.E.P. L’illustration, 1945.

  • Film d’archives CNC, «La Technique Moderne au service de la Photographie en Relief» 1947.

  • Jacques Polieri, Aujourd’hui, Art et Architecture – Scénographie Nouvelle, n°42-43, oct.1963.

  • La télévision en relief, revue INFOTEC, INA documentation N° 5, Marc Chauvière, p.61, Takanori Okoshi pp.117-118 (traduit par E.de Lacroix de Lavalette), 1980.

  • Dominique et Michèle Frémy, édition Robert Laffont, à la rubrique «holographie» QUID, 1987 et 1989.

  • MICAD 92, techniques CFAO et stéréo, actes de la 11 ° Conférence, 1992.

  • Christian Sixou, Les grandes dates de la photographie, Editions V.M. Paris 2000.

  • Ouvrage collectif, Paris en 3D, de la stéréoscopie à la réalité virtuelle, 1850-2000, Michel Frizot pp.170-1941, Édition Paris musées, Booth-Cliborn, 2000.

  • Marie Sophie Corcy, Inventaire des brevets du relief optique, dépôts français (1852-1998) , éd. Prodiex, Paris 2001.

  • Kim Timby, Images en relief et images changeantes pp.124-143 in Études Photographiques N°9, Société Française de Photographie 2001.

  • Kim Timby, 3D and Animated Lenticular Photography between Utopia and Entertainment, Berlin, De Gruyter, 2015.

  • Kim Timby, Faire «plus beau que nature»: la construction culturelle des illusions stéréoscopiques en photographie, pp.141-155, in ouvrage collectif, Stéréoscopie et illusion, Archéologie et pratiques contemporaines: photographie, cinéma, arts numériques, Presses universitaires du Septentrion 2018.

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